Dans les montagnes, au centre de
la Papouasie occidentale indonésienne, se déroule chaque année pendant 3 jours
en août, le Festival culturel de la Vallée du Baliem.
La
Vallée du Baliem et Wamena son unique ville indonésienne ne sont accessibles
que par avion depuis Jayapura, la capitale de West Papua. Produits,
équipements, matériaux, véhicules ont été acheminés par les airs.
200 000
individus vivent dans la Vallée et il y a encore des tribus isolées dans la
jungle. Des trekkings partent de Wamena pour aller à leur rencontre.
Le festival met en valeur les
traditions et costumes des tribus papous Dani, Yali et Lani qui vivent aux
alentours. Plusieurs districts y participent en constituant leur groupe
d’acteurs-danseurs.
Après une heure de piste dans un
bus public sans âge et rempli au maximum, toit inclus, j’arrive au village de
Wosilimo. L’entrée est payante pour les touristes qui sont venus nombreux. Mais
les spectateurs papous eux, n’ont pas accès aux estrades et ils se mélangent
peu aux étrangers.
Sur un vaste terrain, les groupes
se succèdent simulant des attaques, présentant des danses rituelles et des
jeux. Les tribus se distinguent par leurs « kotekas » (étuis péniens),
leurs coiffures et leurs maquillages.
Le vrai spectacle se produit auprès
des grandes cases attribuées aux groupes qui chantent et dansent spontanément
un peu partout sur le terrain. On peut assister au plus près, aux exhibitions,
écouter chants et instruments de musique et admirer les parures. C’est un
joyeux désordre et j’apprécie cette ambiance.
Ce rendez-vous annuel a beaucoup
de succès. Il permet aux populations de se rencontrer et c’est un moyen de
faire perdurer les traditions locales.
9 août 2014