NOSY BE (Madagascar) destination nature !

Nosy Be est une excellence base de départ des excursions vers les petites îles de l’archipel. C’est justement la saison des baleines à bosses, un spectacle à ne pas manquer !
Loin des plages trop touristiques, l’île se révèle plus authentique. Le quad est un véhicule idéal pour circuler au milieu des exploitations d’ylang-ylang. C’est la principale source de revenus de l’île. Sa fleur est distillée aussitôt après sa récolte. L’huile essentielle est exportée dans le monde entier pour entrer dans la composition de parfums et de cosmétiques. L’arbre est taillé pour rester à portée de mains sinon il peut devenir gigantesque !
Une distillerie désaffectée et rouillée est un dernier vestige de l’industrie sucrière qui fit la fortune de Nosy Be dans les années 1920, mais qui s’est ensuite effondrée en 2006 après avoir fait vivre plus de 3000 personnes. Sur les vastes étendues défrichées, d’anciens ouvriers cultivent du manioc ou du riz de montagne.
A la pointe sud de l’île, une grande partie de la réserve naturelle de Lokobe constitue la dernière zone forestière originelle. Elle n’est accessible qu’en pirogue en longeant la mangrove et la côte volcanique. Ses petites collines sont couvertes d’arbres du voyageur, une plante endémique de Madagascar dont c’est d’ailleurs l’emblème. L’unique village du parc au bord de la plage, accueille les visiteurs pour la journée. Les enfants ont un spectacle  de danses et de chants bien rôdé pour s’attirer leur générosité.
Dans les pas de mon guide nous pénétrons dans une forêt surpeuplée ! Des insectes incroyables, des fleurs aux formes suggestives, des caméléons de 2 centimètres et leur grand frère de 10 centimètres, un boa constrictor, un bébé python, un oiseau de paradis, des tarsiens aux grands yeux, et bien sûr des lémuriens accompagnés de leur belles femelles au pelage roux. 
Mais partons visiter les petites îles alentour. Les dauphins nous font la fête en sautant joyeusement à l’avant de notre bateau. Soudain un jet d’eau ! C’est le souffle d’une baleine à bosse. Et en cette fin août, cette espèce de baleine vient se reproduire sous les tropiques après une longue migration depuis les eaux polaires. Il faut s’éloigner à plus de 100 mètres pour ne pas les déranger. Et quand une baleine bondit hors de l’eau alors le spectacle est à son comble et nous sommes émerveillés comme des enfants de voir ces colosses qui peuvent atteindre 18 mètres et peser entre 24 et 40 tonnes ! La baleine à bosses se caractérise par de longues nageoires pectorales presque en forme d’ailes et une belle nageoire caudale. Une baleine et son baleineau nous accompagnent tranquillement puis s’éloignent. Nous les quittons à regret.
Nous nous dirigeons vers Nosy Iranja considérée comme la plus belle île de l’archipel avec sa longue plage de sable blond.
A Nosy Sakatia, le spectacle est sous l’eau. Une cinquantaine de tortues énormes ont élu domicile dans ses herbiers qui sont leur garde-manger. On peut nager auprès d’elles à condition de ne pas couper leur trajectoire lorsqu’elle remonte soudainement en surface ! Malgré leurs 150 à 200 kilos, elles semblent voler et atterrir gracieusement.
Plus loin, nous avons la chance de voir un requin-léopard qui reste toujours vautré sur le sable et se laisse admirer sous toutes ses coutures.
Dans la réserve de Nosy Tanikely, la rando palmée est de toute beauté avec des bancs de poissons bleus, jaunes et noirs. Je ne me lasse pas de contempler les brouteurs de corail qui font un petit bruit caractéristique que l’on entend bien par mer calme. Une étoile de mer enlace un corail. Les anémones ondulent lascivement.

Nosy Be est accessible aisément de Paris via La Réunion. Entre août et octobre, la mer nous offre ses dauphins, baleines à bosses et autres requin-baleines et nager dans les récifs coralliens est une source de bien-être, l’esprit étant seulement concentré sur tant de merveilles à observer.
septembre 2015
C Jeudy